Vélo de ville


Edit:14 déc. 2019, Cre:23 sept. 2013

Quelle sont les conditions pour rouler à vélo ?

Faut-il être sportif ?

Non, pas du tout. Quiconque n’a pas de handicap articulaire ou musculaire grave peut rouler à vélo. Chacun à son rythme, lequel s’améliore considérablement avec l’entraînement. Certaines personnes ayant des difficultés à marcher peuvent se déplacer à vélo.

Peut-on rouler par tous les temps ?

Qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, on peut rouler à vélo. Mais pas avec n’importe quel vélo, et en s’habillant correctement (ce qui ne veut pas dire que vous avez besoin de vêtements spécial vélo). L’hiver (2010/2011) a été très froid, avec des périodes enneigées comme il ne s’en était pas vu depuis plus de 50 ans. J’ai été stoppé une seule journée, avec un ou deux jours de neige ou mon parcours a été un peu acrobatique (mais sans chute !).
Cela dépend bien sûr des régions, mais dans la pratique en France il ne pleut pas si souvent que ça. Ce n’est pas parce que la journée est pluvieuse qu’il va y avoir une averse juste au moment ou vous prenez votre vélo. Depuis que je roule quotidiennement (3 ans), je subis une grosse averse deux ou trois fois par an. Le plus souvent, s’il n’y a que quelques gouttes, il est inutile de se protéger.

Jusqu’à quel age ?

Tant que vous pouvez tenir debout!

Votre poids compte t’il ?

Oui, surtout quand ça monte… Et si faire du vélo peut vous aider à maigrir, ce n’est pas suffisant sans combinaison avec un régime alimentaire. Même si ça vous ralentit, un surpoids important vous gênera moins à vélo qu’a pied. Après tout, vous êtes assis!

Est-ce que c’est bon pour la santé ?

Oui, vraiment. Malgré la pollution, le fait d’être dehors contribue aussi au maintien de votre forme physique. Vous êtres moins fragile et moins exposé aux rhumes, angines et autres petits ennuis de santé. Si vous roulez quotidiennement, cet effort régulier même modeste fera beaucoup plus qu’une grande sortie chaque Week-End. On considère que venir au travail a vélo diminue les arrêts maladies de 15%.

Avec quels vêtements ?

Tout dépend de la longueur de votre parcours, de votre rythme, des protections de votre vélo (garde-boue, pare-chaine et pare-jupe). Il faut privilégier la protection contre le vent. Vous fabriquez votre vent en continu! Si vous avez un bon rythme, vos vêtements ne doivent pas être trop chauds et doivent très bien respirer. Le plus gros problème c’est quand il pleut, les vêtements étanches favorisant beaucoup la transpiration. Votre tenue devra être confortable mais ne sera pas forcément très élégante. Pour certain(e)s, c’est le principal handicap du vélo.
Si on utilise son vélo pour aller au travail, se changer en arrivant est possible mais prend un peu de temps. Sur un vélo équipé d’un pare-chaine on peut rouler en costume sur de petites distances, mais c’est peu pratique.

Un gilet fluo ?

En France, c’est obligatoire en dehors des zones urbaines par temps couvert ou la nuit, mais c’est utile partout. A minima il faut porter des bracelets réflecteurs. Il existe aussi une sorte de harnais fait de bandes réfléchissantes.
Il faut acheter un gilet à votre taille fait pour durer. Les gilets prévus pour les incidents en voiture ne sont pas d’une qualité suffisante. C’est un peu plus cher (une quinzaine d’euros), par exemple ici

Un casque

Le casque réduit de 85% les risques de blessures à la tête en cas de chute. Il y a en pourcentage assez peu de blessures à la tête lors des accidents de vélo, mais elles représentent près des trois quart des blessures graves, la majorité des autres blessures graves touchant les viscères. Un casque n’est pas forcément très agréable à porter par temps chaud, mais la visière est utile pour vous protéger du soleil. En fait, c’est une question d’habitude et ça devient rapidement un réflexe. Les statistiques montrent qu’un cycliste casqué est vu comme plus expérimenté et mieux protégé par les automobilistes et qu’ils ont l’habitude de s’en rapprocher plus, ce qui est dangereux. Ceci rend d’autant plus utile l’usage d’un ‘écarteur de danger’.

Quelle vitesse moyenne

Elle dépend bien évidemment du parcours mais en ville les arrêts sont fréquents et s’il y a des feux rouges, vous devez patienter comme tout le monde (sisi !). Disons que pour un cycliste ordinaire (pas un sportif), en zone urbaine plate la vitesse moyenne va de 12 à 18km/h. C’est sensiblement plus rapide qu’un bus (8km/h à Paris, 12km/h en zone urbaine) et c’est de porte à porte. En période d’embouteillage, c’est notablement plus rapide qu’une voiture.

Les vols

Le vol est la plaie du vélo. Plus de 400 000 vélos sont volés chaque année. Tous les vélos se volent, quelle que soit leur age ou leur valeur. Il faut impérativement s’en prémunir. Voir la page Le vol.

Les crevaisons

Avec des pneus de bonne qualité, les crevaisons sont peu fréquentes (avec les pneus basiques d’origine, Je crève en moyenne tous les 1500 à 2000 km) mais si vous vous éloignez de plus de trois ou quatre kilomètres de votre domicile, il est indispensable de savoir réparer/changer. Si vous n’avez pas appris durant votre enfance, demandez à ce qu’on vous montre, c’est le premier geste que doit connaître un cycliste. Pour les possesseurs de vélos électriques et/ou de boite de vitesse, il est bon de savoir réparer sans démontage de roues (si le trou n’est pas trop gros…). Les réparations à la rustine sont longues à faire et pas toujours fiables, il est généralement préférable de changer de chambre à air et donc d’avoir une chambre de rechange dans votre sac. Pour une randonnée, je prends deux chambres.
Pour ne pas crever il vous faut:

  • Des pneus renforcés, le plus haut de gamme étant les Schwalbe ‘Marathon’ -il existe différents modèles-, ou moins cher les Vittoria ‘Randonneur’
  • Des pneus bien adaptés à vos jantes (attention au repérage exact des pneus suivant la norme ETRTO - tout est marqué sur votre pneu, en plus des dimensions vous avez une flèche indiquant le sens de rotation)
  • Des roues bien gonflées (ça dépend du pneu, mais pour un pneu urbain, la pression requise est aux alentours de 4 bar, mais les pneus protégés contre la crevaison nécessitent plus de pression, je gonfle mes Marathon à 5 bar)
  • Des chambres à air de bonne qualité. Entre autres, pour que vos roues restent bien gonflées sans mettre un coup de pompe tous les 3 jours… Une chambre ‘normale’ nécessite un regonflage à peu près tous les mois, plus fréquemment si la pression est élevée, une chambre de haute qualité peut augmenter cet intervalle.
  • Des jantes rigides qui ne se déforment pas sous la charge et bien montées (pas de rayons qui dépassent, pas de copeaux sur le bord des trous, etc.)
  • Des ‘fonds de jante’ de bonne qualité bien installés. Il existe notamment des fonds de jante collés qui ne se déplacent pas et sont à l’usage beaucoup plus pratique que les fonds de jante classiques qui bougent quand on remonte le pneu.
  • Éviter de rouler trop près des trottoirs, car il y a beaucoup de déchets agressifs dans les caniveaux.

Parfois, les crevaisons viennent de l’intérieur de la roue du fait d’un mauvais montage de la roue ou d’une mauvaise adaptation des pneus, ce qui les rends difficiles à repérer.

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(c) Pierre ROUZEAU
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Page mise à jour le 14/12/2019 03:03