Août 2020: De sérieux ennuis avec mon hébergeur OVH, chez qui j’avais la majorité de mes sites depuis 2004.
Mes sites Internet
Voici 20 ans que je gère de multiples sites Internet (quatre + une redirection, actuellement) et leurs hébergements (dont le site que vous lisez…). Je ne suis pas un professionnel mais j’ai une longue expérience de l’informatique (presque quarante ans…) et je m’en occupe moi-même. Payer un hébergement (ce que je fais depuis toujours) me permet d’éviter la publicité et me permet d’être indépendant.
Il y a vingt ans, les services proposés par les hébergeurs étaient limités, mais les prix l’étaient aussi.
Beaucoup d’hébergeurs de cette époque ont disparu mais il en reste un qui a ‘réussi’, OVH, chez qui j’étais hébergé depuis 2004.
J’administrais quatre petits hébergements chez OVH, mais les noms de domaines sont ailleurs, chez GANDI, ce qui est plus simple en cas d’incident avec un hébergeur et vous permet de changer d’hébergeur en environ une journée en cas d’incident (ce qui m’est arrivé une fois en août 2006, l’hébergeur ayant coupé mon service et ne répondant pas, j’ai changé d’hébergeur plutôt que de chercher à me battre, c’est plus rapide et la perte financière était limitée -une quinzaine d’euros-).
Qui est OVH ?
OVH est devenu en vingt ans une grosse entreprise qui se place parmi les grands hébergeurs mondiaux et administre des centaines de milliers de serveurs. La clientèle des particuliers et des petites entreprises en hébergement partagé (on n’est pas propriétaire d’une machine dédiée) n’est sans doute pas ce qui est le plus rémunérateur pour eux. Comme ils avaient des problèmes de support technique, ils ont d’abord augmenté les prix des hébergements pour payer le support, puis ont créé un service payant d’assistance qui va de 50 à 5000 euros par mois suivant le niveau. Pour les gens qui possèdent leur serveur, une assistance est indispensable. Le problème, c’est qu’en période tendue, l’assistance est fournie en priorité à ceux qui payent et les clients ordinaires attendent… longtemps (plusieurs jours, dans mon cas plus d’une semaine quand il y a eu une réponse et le ticket principal n’a jamais eu de réponse…).
Qu’est-ce qu’un hébergement mutualisé
Une petite explication: qu’est-ce qu’un hébergement mutualisé?
Quand tout a commencé, il y a vingt ans, un hébergement partagé était un espace et une fraction de temps machine que vous partagiez avec quelques dizaines d’autres sites Internet sur un même serveur. La duplication de sécurité des données était souvent locale sur le serveur (disques RAID ou ‘miroirs’) et s’il y avait un problème ou un plantage, le serveur devait redémarrer (automatiquement ou non). Si un site causait des problèmes au serveur, c’était l’ensemble de ses colocataires qui étaient pénalisés. D’où des performances très variables.
Aujourd’hui, la technique a évolué et votre hébergement n’est plus physiquement installé sur une machine unique mais sur une grappe de machines qui s’occupe de répartir la charge, l’emplacement et d’assurer les duplications pour la sécurité. Cette grappe de machine s’appelle un ‘cluster’ et ce mode de fonctionnement, c’est le fameux ‘nuage’ qui a donné son nouveau nom a ‘OVH cloud’. Je crois comprendre qu’une grappe de machine a une même adresse IP et tous mes sites ont d’ailleurs la même adresse IP (bien qu’il s’agisse de contrats séparés et qu’il y ait plusieurs comptes) qu’ils partagent avec plus de vingt mille autres. Un des avantages de ce système est qu’il peut résister a de grosses attaques.
Un hébergement multi-site
un hébergement multi-site permet d’avoir sur un même compte et sur un espace de données partagé plusieurs sites (chaque site étant situé sur son propre répertoire vers lequel pointe les serveurs de noms -les fameux DNS-)
Pour diverses raisons (dont la taille très limitée des contrats d’hébergement d’origine - 600 Mo actuellement– et de ma boite e-mail - 25 Mo-) je suis passé a un hébergement ‘multi-site’. Je m’attendais à des difficultés, donc j’ai repoussé cette décision pendant plusieurs années en jonglant avec le peu d’espace restant en répartissant notamment les images sur les sites d’une manière un peu cavalière (c’est mal vu pour le référencement).
Le prix de mes quatre anciens hébergements -contrats de 2004 - était à peu près identique à celui d’un seul hébergement ‘multi-site’. Mes domaines sont fournis et gérés chez GANDI, indépendamment de l’hébergeur. J’ai déjà eu l’occasion de voir que gérer les domaines indépendamment était une sécurité importante lors d’un conflit avec un hébergeur (à la suite d’un problème – en 2006 - avec un hébergeur disparu depuis très longtemps, Hosteur).
Une catastrophe
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la migration chez OVH s’est très mal passée – et j’ai fini au bout d’un peu plus de deux semaines par changer d’hébergeur (vers o2switch), n’ayant réussi après des dizaines d’heures et des dizaines de tentatives qu’a migrer un seul site sur les trois qui devaient se joindre au site principal et le support ne m’ayant absolument RIEN proposé (quand il a répondu). J’ai commencé la migration chez OVH le 2 Août 2020 et le 18 Août, sans aucune solution en vue, j’ai migré chez o2switch sans difficulté.
Coupure de mon site!
Le premier incident était assez inattendu et a conduit à la coupure de mon site principal (que vous êtes en train de lire)!
On peut chez OVH, changer directement de contrat d’hébergement sans effectuer aucune opération technique, ce qui est en théorie assez pratique. J’avais prévu de le faire, mais OVH ne m’a pas envoyé de préavis de limite de date et j’ai donc basculé sur un nouveau contrat le jour de l’échéance, quand j’ai reçu l’avis de fin de contrat et réglé (par carte bleue) ce nouveau contrat.
OVH a continué a me réclamer de l’argent pour l’ancien contrat, j’ai donc ouvert un ‘ticket’ d’incident qui est resté sans réponse et j’ai encore reçu une relance.
Et ils ont coupé mon site! (qui avait donc été réglé pour un an).
J’ai réussi a joindre le support par téléphone (ce qui est considérablement plus facile pour les problèmes de facturation que les problèmes techniques)
L’explication technique est que la somme de l’ancien contrat est prise en compte dans le nouveau, la somme que j’avais versé n’avait été prise en compte qu’a une date ultérieure, prenant en compte la somme de l’ancien contrat, que je n’avais pas versé. C’est une logique délirante mais j’ai dû régler l’ancien contrat pour résoudre le problème, ils n’étaient pas en capacité de le faire (…). En principe, la somme déjà versée aurais dû s’ajouter et prolonger mon abonnement mais dans la pratique, cet argent a été perdu car j’ai été contraint de quitter la société vu les dysfonctionnement de leurs outils de migration. J’ai demandé le remboursement, qui aurait du être spontané vu le contexte, mais ceci m’a été refusé (par un support visiblement de mauvaise humeur…).
La cerise sur le gâteau, c’est que j’ai reçu une réponse à mon ticket quelques minutes après la coupure de mon site, et la personne qui m’a répondu n’avait pas lu ou pas compris ma demande, c’était simplement une réponse automatique qui me disait qu’il fallait que je paye alors que je leur avait bien expliqué que j’avais déjà payé (en mentionnant le numéro de facture et la somme réglée). Un support ne sert vraiment à rien s’il fait des réponses automatiques sans prendre en compte ce qui a été écrit.
Ma plainte sur le fait que je n’avait reçu aucun préavis avant la fin de contrat à dû être prise en compte car depuis, on est inondé sous les préavis (c’est quand même préférable) mais ils ont un peu yoyoté car les premiers préavis ne mentionnaient pas les services qui arrivaient en date limite et au début je n’ai pas compris de quel hébergement ils s’agissait, la clarification est venue plus tard.
Ma boite mail déborde toujours
Le problème suivant était aussi assez énervant. Un des principaux motifs de changement de contrat était que j’avais des débordement fréquents de ma boite mail, le nouveau contrat passait le volume du courrier de 25Mo a 5 Go (avec 10 adresses possibles), soit une multiplication par 200! Mais ma boite e-mail a continuer a déborder régulièrement (ce qui la bloque) alors que je n’étais pas chez moi et n’avait pas accès à mon hébergement. Très embarrassant, j’ai failli ouvrir un ticket pour me plaindre dès que je suis rentré. Mais en cherchant dans l’interface, j’ai trouvé un paramètre de réglage qui permet de régler le volume de la boite et il était resté à la valeur de 25 Mo lorsque le contrat a changé au lieu de passer au maximum ou au moins à une valeur intermédiaire. Comment créer des ennuis et des appels à l’assistance! (laquelle je le rappelle, a des délais de réponses énormes, quand elle répond).
On attaque la migration
Puis j’ai entrepris de migrer mon premier site, le moins consulté (otocoup.com).
Le site (qui est sur le même compte que le site principal rouzeau.net) m’indique que le site ne peut pas être transféré automatiquement parce qu’il y a déjà un hébergement (ben oui, c’est le principe même d’une migration automatique…). Bien plus tard, j’aurais la surprenante réponse du support qui m’indique qu’ils ne peuvent pas faire de migration automatique quand les sites sont sur le même cluster. C’est très étrange car les données sont déjà sur les machines, il n’y a même pas à les recopier, seulement transférer les adresses. Vu que mes sites sont très anciens, ils sont tous sur le même cluster. Sans m’indiquer comment résoudre les difficultés du transfert manuel…
Impossible de supprimer l’hébergement
Pas de problème, il suffit de supprimer l’hébergement pour pouvoir intégrer le site comme un site externe. Trouver comment supprimer un hébergement est difficile car c’est dans la partie facturation, il n’y a aucune possibilité de le supprimer dans l’interface de gestion technique. Je finis par trouver comment faire avec l’aide d’Internet et je demande la suppression. Un e-mail m’est envoyé demandant de valider la suppression. Mais là, gros problème lors de la tentative de connexion (avec Firefox), le système me demande de me logger et m’éjecte à chaque tentative. Je me loggue alors normalement (toujours sous Firefox), modifie le mot de passe et je suis toujours systématiquement éjecté. Je réessaie plus tard, toujours rien. J’ouvre un ticket expliquant la situation, je ne peut pas tranférer mon site et je ne peux même pas le supprimer! Je n’ai JAMAIS eu de réponse.
Au bout d’une semaine, j’arrive à supprimer mon hébergement
Au bout d’une semaine sans réponse, je fais des recherches sur Internet et trouve que chez OVH, il est parfois impossible de se logguer avec Firefox (le message qui l’indique à plus d’un an). J’essaie alors depuis un autre navigateur (Chrome) et là, miracle, ça marche. Vu que je me loggue depuis toujours sous FireFox, je n’avais pas pensé à essayer un autre navigateur.
Mais même après la suppression de mon hébergement, il n’est toujours pas possible d’intégrer le site comme un site externe car il y a toujours une zone DNS. Je tente de supprimer la zone DNS, ce qui n’est pas possible. Ça le deviendra plusieurs heures après. Mais après suppression de la zone DNS il reste impossible d’attacher mon site comme un site externe. Ceci sera possible plusieurs jours après sans que je comprenne la raison de ce délai. Ouf, la migration de mon premier site (sur trois) a réussi au bout de presque dix jours, je pense enfin voir le bout du tunnel (mais non, je ne le verrai jamais, j’ai du changer de voie…)
On poursuit la migration pour un deuxième site, échec
J’ai un autre site cncloisirs.com (sur un autre compte) qui arrive à échéance le 15 août. j’ouvre un ticket le 10 août (ça fait déjà 8 jours que j’ai entamé la migration) en expliquant qu’il faut qu’ils répondent à mon premier ticket pour que je puisse gérer la fin de contrat. Et c’est là que j’aurais la surprenante réponse comme quoi on ne peut pas migrer un site qui est sur le même cluster que le site principal. Je m’attaque alors a la migration de ce site en supprimant l’hébergement, puis la zone DNS, mais impossible de migrer le site. En dépannage, je fais une redirection vers mon site principal. Ce n’est pas une très bonne solution mais au moins, le site revient en ligne. Des petits soucis sur la redirection chez GANDI, mais je finis par y arriver en réinitialisant tous les DNS avant de refaire ma redirection. J’aurais du commencer par là, ceci m’aurait évité l’interruption de service de presque une journée.
Au bout de plusieurs jours, il reste impossible de migrer le site.
Un autre essai pour la migration d’un troisième site, encore un échec
Je m’attaque alors à la migration du dernier site (aeroglisseur.com), dont la configuration est strictement identique à celle d’otocoup.com que j’ai déjà migré, donc j’ai bon espoir. Suppression de l’hébergement, puis de la zone DNS et au bout de plusieurs jours, il reste totalement impossible de migrer le site. La configuration est identique, pourquoi ça refuse pour ce site là?
Je jette l’éponge et je change d’hébergeur
Le 18 août (voilà plus de deux semaines que j’ai commencé la migration), je jette l’éponge et je change d’hébergeur.
Changement vers o2switch
Pourquoi cet hébergeur
2 jours avant la décision de changer d’hébergeur, j’avais déjà commencé a rechercher un nouvel hébergeur et la documentation ainsi que les vidéos d’aide de o2switch m’ont convaincu. Ces vidéos sont courtes, l’auteur parle relativement clairement et lentement, c’est exactement ce qu’il faut.
L’offre commerciale d’o2switch est simple, je trouve l’interface (cpanel) beaucoup plus ergonomique que celle d’OVH et offrant beaucoup plus de possibilités. Par ailleurs cpanel est l’interface de gestion de site la plus répandue au monde, donc il y a énormément d’aides disponible sur Internet mais la documentation o2switch est pratiquement complète (et en Français) sans qu’on ait besoin de rechercher ailleurs. Par ailleurs, il y a de bons commentaires sur le support technique de o2switch (fort heureusement, je n’en ai pas eu besoin pour la migration).
Le changement en pratique
Je choisis l’offre sans le nom de domaine (c’est le même prix).
On doit d’abord ouvrir un compte (dont l’intitulé et le mot de passe sont totalement indépendant de ceux de vos sites).
Après avoir commandé et payé l’hébergement, on reçoit sur l’adresse d’inscription un e-mail pratiquement exhaustif qui contient presque tout ce dont vous avez besoin, sauf le lien sur odns tel que décrit ci-dessous. Ce courriel contient beaucoup de données sensibles, mettez le en lieu sûr rapidement ou mieux, imprimez le (en deux exemplaires) et effacez le (sauvegardez la facture avant!).
O2switch crée une référence basée sur les lettres de votre nom et de chiffres, qui sera partie de certaines adresses d’accès (par exemple misa5465).
Pour une offre sans fourniture de domaine, pour chaque domaine créé, o2switch crée un sous-domaine (nom à votre choix, si vous ne mettez rien o2switch choisit mondomainenet, sans point), par exemple monsite1.misa5465.odns.fr qui pointe vers un répertoire de votre choix (par exemple /monsite1 ou /www/monsite1, ce qui permet de faire des test fonctionnels. Ensuite votre domaine (par exemple mondomaine.net) deviendra un alias de ce sous domaine après définition des DNS (les serveurs DNS sont chez o2switch, vous n’avez pas a définir les paramètres des DNS - mais vous y avez accès depuis cpanel).
Vous pouvez accéder aux fichiers via FTP et avoir une zone FTP unique ou une par domaine. Il est aussi possible d’accéder aux fichiers via cpanel mais je préfère de loin l’accès FTP.
J’utilise le gestionnaire de fichiers Total Commander comme client FTP depuis presque vingt ans, donc je gère les fichiers en FTP exactement comme ceux de mon disque dur, c’est qu’on peut faire de plus simple.
Sur mon gestionnaire de courrier (j’utilise Thunderbird), en ouvrant un compte e-mail, on a déjà un courrier de bienvenue, ce qui permet de contrôler que la connexion a l’e-mail est valide (on peut lire ce courrier avant d’avoir commencé la migration des DNS).
Il est sain - mais je ne l’ai pas fait de manière très complète- de vérifier le fonctionnement de vos sites sur l’alias sousdomaine.votreref.odns.fr avant de lancer le transfert des DNS en étant conscient que le nom de domaine n’étant pas le ‘bon’, certaines choses peuvent ne pas fonctionner et c’est normal.
Après avoir lancé la migration des DNS, l’e-mail bascule assez vite (à peine une heure). La propagation des DNS sur les principaux serveurs DNS est assez rapide, ce qu’on peut vérifier par exemple avec whatsmydns.net mais votre fournisseur d’accès risque d’être beaucoup plus long pour aller modifier ses propres serveurs DNS (de quelques heures à une bonne journée), avec parfois des aller-retour (l’accès revient temporairement à l’ancienne adresse).
Les problèmes rencontrés lors du changement
J’ai rencontré deux problèmes lors de la migration vers o2switch:
- Le premier vraiment mineur m’a fait sourire: en html le fichier par défaut était index.html au lieu de index.htm chez OVH et ce fichier index.html vieux de seize ans indiquait que le site était hébergé chez OVH avec un espace de 60 Mo (vous avez bien lu, 60 Mo et non 60 Go, c’était en 2004 et l’hébergement coûtait 15 euros par an…). Suppression du dit fichier index.html et modification du fichier ‘.htaccess’ en ajoutant ‘DirectoryIndex index.htm’.
- Le deuxième problème, un peu plus sérieux, c’est que je me suis trompé lors de la configuration de l’accès FTP, certains de mes fichiers ont des noms avec des lettres accentuées et mes sites datent d’avant l’invention de la police universelle UTF-8. En forçant le transfert FTP à utiliser le tableau 8859 (police ISO) au lieu de le laisser par défaut essayer de transférer en UTF-8 et en recopiant à nouveau les fichiers, le problème a été résolu.
Si vous utilisez php, n’oubliez pas de paramétrer la version pour qu’elle soit compatible avec vos applications. Il faut noter que sur cpanel le paramétrage de php est très détaillé, on peut choisir ses modules et on peut facilement paramétrer pour voir les erreurs. Par contre, la version de php est la même pour tous vos sites (c’était pareil chez OVH). La version 5.6 pour moi, je suis en train de préparer la migration vers php 7.2.
La prolongation de l’hébergement chez o2switch au vu des factures d’OVH
Conformément à leur offre commerciale, j’ai obtenu la prolongation de un an de mon hébergement chez o2switch au vu des factures OVH. Il ont répondu à ma demande au bout de seulement 26 minutes!
Ce que j’aurais du faire
En fait, j’aurais du migrer chez un autre hébergeur dès que OVH m’a coupé mon site, mais je n’étais pas du tout préparé et j’ai paniqué. Et puis, j’étais hébergé depuis seize ans chez eux, ce qui fait quand même une bonne tranche de vie… Mais j’aurais du me souvenir qu’en 2006 j’avais dû effectuer une migration en urgence (de Hosteur vers OVH, justement). Surtout, je me doutais que le passage en multi-site allait être délicat et j’aurais du préparer un ‘plan B’. Rien ne vous met à l’abri d’un incident absolument insoluble chez votre hébergeur et vous devez être prêt à effectuer une migration chez un autre fournisseur à tout moment, il faut donc:
- Que vous ayez fait quelques recherches sur un autre fournisseur d’hébergement potentiel
- Que vous sachiez comment transférer les DNS (c’est une opération rare donc lorsqu’on n’est pas un professionnel, on ne la maîtrise pas forcément très bien. C’est plus compliqué si votre nom est chez votre fournisseur d’hébergement) Je trouve que l’interface de GANDI (fournisseur de noms de domaines) a fait des progrès d’un point de vue ergonomie mais on n’est pas à l’abri de couacs comme je l’ai expérimenté avec la redirection.
- Que vous ayez des sauvegardes à jour et que vous connaissiez les versions des applications que vous utilisez (PHP, Wordpress, Base de donnée, etc.) et ayez conscience des problèmes que peuvent poser les noms de fichiers avec des caractères accentués (si vous en avez). Tenir une liste des applications et des versions est une bonne idée.
Globalement, je trouve que l’interface d’OVH (qui a changé plusieurs fois, elle n’a même pas le mérite d’être historique) n’a pas une très bonne ergonomie, particulièrement si on la compare à Cpanel (qui a été utilisé par OVH à certains moments).
Les enjeux de la gestion d’un site
Je suis un particulier et je ne compte pas mes heures. Par ailleurs mes sites n’ont aucune vocation commerciale et trois sur quatre sont des sites ‘historiques’ dont le contenu n’est plus mis à jour mais que je maintient en ligne et qui continuent a avoir du trafic.
Si j’avais été une petite entreprise ou un indépendant, cet épisode aurait été une catastrophe entraînant des frais et une mobilisation de ressources sans commune mesure avec le coût de l’hébergement. Si vos sites ont une vocation commerciale (même partielle), il faut vous préparer et aussi savoir auprès de qui vous pouvez trouver de l’aide (j’entends par là un professionnel que vous devrez rémunérer), le support s’étant avéré sans aucune utilité (alors que les problèmes sont entièrement du fait d’OVH).
Intérêt d’un gros hébergeur ?
Y a t’il un avantage a utiliser un gros hébergeur?
Je n’en suis pas du tout sûr, une grosse entreprise devient forcément plus lourde avec des processus très administratifs et il y a aussi des programmes ‘historiques’ qui font qu’il y a beaucoup de versions à connaître. Une grosse entreprise a aussi souvent la volonté de développer ses propres outils. Ce peut être avantageux à court terme, mais ces outils non standards ne sont pas bien documentés et leur entretien devient forcément complexe avec le temps. La documentation de ces outils internes ne sera jamais correcte et les nouveaux embauchés ne maîtriseront rien, ce qui va poser de gros problèmes de compétence du SAV. L’outil d(administration très utilisé ‘CPanel’ a fait d’immenses progrès en 20 ans et est devenu infiniment supérieur aux outils OVH, peu ergonomiques et obsolètes.
L’un des rares avantage d’une grosse entreprise comme OVH, c’est qu’elle a les moyens de se défendre contre une attaque massive (ce qu’ils ont expérimenté lorsqu’on a su qu’ils hébergeaient un ‘miroir’ du site ‘wikileaks’). Si vous avez un site ‘sensible’ (qui parle d’Israël, de la Palestine, de violences policières ou d’écologie…) vous pouvez être victime d’attaques très massives (on peut louer pour pas très cher des réseaux d’attaques constitués par des millions de machines piratées…). Un gros hébergeur saura normalement se défendre contre ces attaques mais il n’est pas sûr qu’il soit très heureux de mobiliser des milliers de machines suite à une attaque vers un site dont l’auteur paye 5 euros par mois… Il n’est pas bien difficile de décourager un utilisateur qu’on ne souhaite plus avoir chez soi…
Pour bien appréhender l’évolution d’OVH, il faut savoir qu’en 2004, ils avaient 6000 serveurs et qu’ils en ont plus de 400 000 aujourd’hui. Leur forte croissance leur pose des problèmes techniques, d’embauche, de formation et de compétence. Ils se sont perdus en route et le SAV est devenu incompétent et très souvent inexistant (il faut payer un abonnement spécial pour avoir un SAV - en plus de l’hébergement).
Liens à propos d’OVH
- Guide-serveur Une liste d’avis qui globalement se recoupent assez bien, même les clients contents soulignent que le support est inexistant. Les problèmes de facturation et de coupure de site semblent aussi assez fréquents, ce qui fait vraiment mauvais effet. Et utiliser des sociétés d’affacturage (recouvrement de créances) pour récupérer des paiements (souvent indus) est un procédé vraiment ignoble. Par principe, on ne doit jamais acheter quoi que ce soit a une société qui utilise des services d’affacturage, ce sont des gangsters. C’est une cause essentielle d’élimination d’OVH d’une liste de fournisseurs potentiels.
- Hébergeur web Un test
- Trustpilot Beaucoup d’avis de clients très mécontents, notamment beaucoup qui comme moi sont restés longtemps chez OVH.
- Hostadvice Des avis de clients qui cartonnent sérieusement sur ce site
- La fabrique du net Article générique, le ton est neutre mais l’avis très négatif pour les petits contrats