Rénovation

Edit:29 juil. 2019, Cre:16 déc. 2014

Le chauffage central

Préliminaire

Concevoir mon chauffage central m’a pris du temps, bien que ce soit un domaine ou j’ai quelques compétences issues d’un métier antérieur (j’ai conçu des installations de production de vapeur pendant 9 ans). Vous trouverez dans cette page le fruit de cette longue réflexion et ses motivations.
J’ai conçu et réalisé l’installation, mais la tuyauterie de gaz et la chaudière ont été posés par un professionnel.

Les critères de choix

Le combustible

Je dispose du gaz de ville, et actuellement, le gaz est un combustible peu cher et relativement pratique et le rendement d’une chaudière a condensation est excellent. Ceci m’a paru la solution la plus simple. Cependant, j’ai prévu sur mon installation le raccordement pour une future installation de pompe à chaleur.

Le type de chaudière

Une chaudière au sol est un équipement robuste et durable, bien que plus coûteux qu’une chaudière murale. Je dispose d’une cave et ai donc en théorie la place d’installer une chaudière au sol. Cependant, cette cave est inondable et le réchauffement climatique me fait craindre le retour des grandes inondations et j’ai choisi d’installer une chaudière murale au rez-de chaussée, mais avec un ballon d’ECS de grand volume (150l) installé à la cave. C’est une question de compromis. La dernière inondation de ma maison date de 1955, ce n’est donc pas fréquent, aussi tous les installateurs ne partageaient pas mon avis. Je me suis un peu renseigné et je suis persuadé que le risque actuel d’inondation en région parisienne est mésestimé par le grand public (pas par les autorités, qui ont pris conscience des risques et pris des mesures de sauvegarde il y a une quinzaine d’années).

Ventouse ou cheminée

Une chaudière a ventouse prélève son air à l’extérieur. De ce fait, la chambre de combustion n’est pas en contact avec la pièce ou est installée la chaudière. Ceci simplifie l’aspect pratique et règlementaire de l’installation. De plus, le rendement de la chaudière est légèrement amélioré, l’air aspiré étant réchauffé par les fumées sortantes. Le bruit natif de la chaudière est moindre.
Comme la chaudière n’aspire rien dans la pièce et qu’il n’y a aucun échange avec l’environnement, vous pouvez enfermer la chaudière dans un placard pour réduire encore son bruit (ce qui est très souhaitable dans une cuisine ou une pièce à vivre).
Une chaudière à ventouse est aussi considérée comme n’étant pas un élément de combustion local, avec moins de restriction pour son installation (pas de grille de ventilation notamment).
J’ai choisi une chaudière à ventouse. Le refroidissement des fumées d’une chaudière à condensation est tel que les tubes de ventouse qui ont été installés sont intégralement en plastique. La température de l’extérieur du tube de ventouse n’atteint même pas 30°.

La production d’eau chaude sanitaire (ECS)

La ou j’habite, l’eau est très calcaire (maximum 42°f- degrés Français, soit 24dH-degrés allemands)
Ceci impose des précautions pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS):
- Si l’ECS est produite dans la chaudière, il faut impérativement un adoucisseur
- Si l’ECS est produite dans un ballon séparé, un traitement aux phosphates sur l’eau chaude est indispensable si on n’a pas d’adoucisseur. Ne vous posez pas trop de questions à propos des phosphates, la quantité utilisée est réellement minime et ne présente ni risque sanitaire, ni problèmes de pollution. Par contre, si votre pot de phosphates est précédé d’un pot de filtration à cartouche, il convient de changer régulièrement cette cartouche car là, il y a un risque sanitaire. Cette cartouche de filtration n’est pas indispensable.
La partie production d’ECS est fragile dans une chaudière à double service, surtout si votre eau est calcaire, aussi un ballon séparé vous permettra d’avoir une chaudière plus durable et si le ballon d’ECS a un problème, il est facile de le changer soi-même.

Radiateurs ou chauffage au sol

Il s’agit d’une rénovation avec un bâti aux capacités porteuses limitées. La maison date de 1926 et la qualité du béton est très faible. Il était hors de question que je surcharge le plancher en béton du rez-de-chaussée que j’ai conservé. L’étage est un plancher sur solives lui aussi conservé, j’ai donc opté pour des radiateurs. J’ai jeté mes radiateurs en fonte indestructible, vraiment trop laids et je les ai remplacés par des radiateurs classiques en acier.
Par ailleurs, la maison est petite, compacte et mitoyenne avec une autre maison. Le chauffage n’a jamais posé de problème alors que l’isolation de la maison était très limitée. Avec une isolation nettement améliorée, je table sur une température de radiateurs faible qui est le gage d’un bon confort. Une chaudière de qualité avec une puissance et une circulation variable devrait je l’espère compenser la perte d’inertie qui était apportée par les radiateurs en fonte. J’ai installé des radiateurs assez grands pour réduire la température de l’eau ce qui améliore le confort et le rendement et augmente l’inertie sans être aussi coûteux qu’un plancher chauffant. Ceci facilite aussi l’installation d’une pompe à chaleur qui fonctionne à relativement basse température.
Attention au raccordement, l’entrée d’un radiateur se fait par le haut et la sortie en bas (pour que le radiateur soit plus chaud en haut), et pour les radiateurs verticaux avec entrée et sortie du même coté, le raccordement doit se faire sur le collecteur qui a une cloison (ce qui n’était pas documenté sur les radiateurs Quinn visuellement symétriques, j’ai du chercher la cloison avec un fil électrique). Monté ‘à l’envers’, l’eau ne pourrait pas circuler, bloquée par la cloison. D’autres radiateurs, tels ceux revendus par Leroy-Merlin comportent des cloisons que l’on doit crever avec un tournevis, il faut bien faire attention, car une fois percé, c’est trop tard. Il faut noter qu’avoir l’entrée et la sortie sur un même collecteur permet un montage plus esthétique, mais cela réduit le rendement du radiateur (d’environ 10%) et la puissance devrait normalement être indiqué pour chaque type de montage.

Monter des grands radiateurs seul

Un grand radiateur vertical à double panneaux peut peser plus de 100kg et il doit être glissé dans des encoches supports de moins de 3mm.
J’ai choisi une solution un peu radicale, en perçant le plancher de l’étage pour élinguer mes radiateurs (avec des sangles à cliquets) avec des sangles attachées à un tréteau installé a l’étage. Pour les descendre dans leurs encoches support, J’ai plaqué les radiateurs au mur avec un escabeau ballasté (voir la photo).
Une solution moins invasive est de se faire un portique avec deux chevrons et un linteau bois que l’on posera en biais pour qu’ils s’appuient sur le mur.
Même si vous êtes deux, c’est une bonne solution, car il n’est vraiment pas facile de glisser ces radiateurs dans leur supports vu leur poids très élevé.
Il va de soi que les ancrages de ces radiateurs doivent être pris dans le mur porteur ou s’ils sont attachés sur une cloison (déconseillé), dans un renfort bois robuste construit avec la cloison. On trouve des chevilles pour ancrer les radiateurs chez ING fixations (disponibles chez Bricozor).
Nota: les sangles à cliquets ne sont pas en principe des accessoires de levage, mais c’est bien pratique quand on travaille seul. Par contre, la majorité de ce qui est vendu en GSB est de très mauvaise qualité et j’ai eu plusieurs fois des cliquets qui ont laché. Il faut soit trouver du matériel de qualité, soit prendre des sangles très surdimensionnées. Quand je fais du levage, Je met toujours au moins une sangle supplémentaire en sécurité. Regardez bien comment fonctionne le système de déverrouillage.

Adoucir l’eau

Adoucir l’eau c’est remplacer les ions Calcium (Ca+) du calcaire (CaCO3) par des ions sodium (Na+) que l’on extrait du sel (NaCl). En principe, les chlorures du sel ne partent pas dans l’installation (heureusement, c’est extrêmement corrosif). Un adoucisseur consomme donc du sel et de l’eau pour le rinçage. Une partie de l’eau d’alimentation est mélangée avec l’eau adoucie pour obtenir une dureté d’environ 10°F car l’eau totalement adoucie est très agressive pour les équipements.
On trouve sur Internet des adoucisseurs de marque réputée (Fleck) a vanne volumétrique (indispensable pour limiter la consommation d’eau et de sel) fonctionnant sans électricité pour environ 800 Euros monoblocs ou bi-blocs.
Après une très longue réflexion, j’ai choisi de ne pas monter d’adoucisseur, qui nécessite de l’entretien, pose des problèmes sanitaires et présente des risques importants pour l’installation en cas de défaut d’entretien ou de panne. C’est finalement un article de ‘Que choisir’ soulignant les nombreux problèmes liés a l’usage d’un adoucisseur qui a emporté ma décision.

La construction

Le matériau des tubes.

Le meilleur choix, car il limite les mélanges de matériaux, c’est la tuyauterie acier. Après plus de 60 ans, l’installation acier/fonte que j’ai démontée était en parfait état. Faire une installation en tube fileté est hors de question si l’on ne dispose pas d’une filière électrique et c’est un très gros travail.
Je souhaitais faire une installation en acier serti, mais il faut acheter une sertisseuse électrique et l’approvisionnement est un peu compliqué.
Une installation en PER n’était pas envisageable car prévue en apparent et j’ai eu des ennuis sérieux sur des essais antérieurs (tube percé suite à un pliage).
J’ai acheté une bobine de tube multicouche et fait quelques essais. C’est mieux que le PER mais les raccords coûtent une fortune, il faut une sertisseuse et je n’ai pas été totalement convaincu, notamment par la fragilité aux passages de murs. L’avantage principal du multicouche, c’est sa neutralité du point de vue corrosion (la couche intérieure du tube est en polyéthylène).
Une solution intéressante, mais peu pratiquée en France, est le PPR soudé. Cependant, c’est délicat en montage apparent.

Je me suis finalement rabattu sur le montage traditionnel en cuivre, pour lequel j’ai une certaine expérience et qui ne m’a jamais fait défaut. Il faut savoir qu’une tuyauterie en cuivre cause de la corrosion galvanique sur les radiateurs en acier et que l’installation devra être protégée par des additifs anti-corrosion pendant toute sa vie.
Après avoir lu un certains nombre de documents, j’ai décidé d’utiliser de la brasure tendre (étain/plomb ou étain/3.5% argent) car la brasure forte est complexe a mettre en œuvre et je n’en ai pas vraiment vu l’intérêt. Il n’y a qu’en France que les plombiers font de la brasure forte sur les installations cuivre, alors si ça marche en brasure tendre en Allemagne ou au Royaume-uni, pourquoi pas chez moi:

  • Une brasure tendre correctement réalisée (raccords et tubes correctement décapés) est plus solide que le tube
  • La brasure étain/argent est plus résistante que l’étain/plomb et c’est aussi facile à faire, la pénétration est même meilleure.
  • Le cuivre s’abime quand il est chauffé à haute température
  • Les températures de chauffage central actuelles sont limitées (max 65°), on n’est plus à l’époque du chauffage à 80° ou 90°C. Attention cependant si vous avez un ballon séparé, la température de la boucle de réchauffage du ballon d’ECS peut monter a 85°C sur certaines chaudières.
  • Je monte uniquement des colliers iso-phoniques, ce qui donne pas mal de souplesse à mon installation
  • Je fais attention à prévoir les dilatations des tubes
  • J’ai éprouvé mon installation a 7.5 bars.

Pourquoi avoir démonté l’installation? N’ayant pas accès a l’extérieur de ma maison, les murs étant en limite de propriété, il m’était impossible d’isoler par l’extérieur.
Isoler par l’intérieur proprement nécessitait la dépose totale des radiateurs. J’ai aussi ‘relocalisé’ plusieurs radiateurs pour des raisons d’aménagement.
Quand à la chaudière à fuel (Chappée), âgée de plus de 45 ans et équipée d’un brûleur fonctionnant parfaitement sans aucune panne et un entretien marginal depuis plus de 35 ans (de marque Oertli), elle chauffait autant la cheminée et la cave que la maison. Il était plus que temps de la changer. Je doute que le matériel que j’installe aujourd’hui dure ne serait-ce que la moitié du temps qu’a duré le matériel démonté. La quantité d’acier et de fonte dont je me suis débarrassé dépassait la tonne! Il y avait des tuyaux de 2”(50/60) sur les conduites d’alimentation et de départ de chaudière. La chaudière pesait près de deux-cent kilos et j’ai du l’ouvrir en deux pour pouvoir la déplacer.

Les filetages

La solution traditionnelle de la pâte et filasse est très fiable et on peut démonter sans problème après soixante ans (j’ai testé), mais je préfère la simplicité des colles anaérobies. Un tube coûte assez cher (24 euros) mais ça vous fera plus qu’une installation. Jamais je ne monte de ruban PTFE appelé abusivement ‘teflon’. La seule exception est la sortie du filtre/polyphosphate en plastique car c’est la recommandation du constructeur (on ne peut pas utiliser la colle ou la filasse sur le plastique). Pour le chauffage, n’installer aucun raccord à joint (sauf ceux incorporés dans les robinets de radiateurs), uniquement des raccords ‘union’. Réfléchissez bien au montage des accessoires, qui nécessitent en général le montage d’au moins un raccord union. En mettre deux facilite le démontage, d’autant plus si vous avez utilisé une colle anaérobie car le desserrage est difficile - toujours utiliser clef et contre-clef pour ne pas forcer sur les tuyaux.
C’est aussi une bonne règle de ne jamais utiliser de raccord à joint dans les parties peu accessibles ou visibles d’une installation d’eau - en particulier pour les WC suspendus.
Si vous avez laissé des raccords à joint dans votre installation de chauffage, remplacez les joints fibre (rouges) par des joints aramide (bleus). Les joints aramide (Kevlar) peuvent aussi s’utiliser pour le gaz.

La conception

Faire un schéma

Il est indispensable de faire un schéma, notamment pour faire vos listes d’achats et surtout pour ne pas vous tromper lors de la réalisation. Un schéma est aussi un outil de réflexion et de dialogue. Il peut parfaitement être réalisé à main levée, mais il est souhaitable qu’il soit en couleurs.

Les accessoires

Quand on mélange les matériaux métalliques, ici le cuivre et l’acier des radiateurs, les risques de corrosion galvanique sont très importants, il convient donc de prendre des précautions.

  • Il faut injecter des produits inhibiteurs de corrosion, j’ai choisi de monter une bouteille d’injection (on peut s’en passer, j’y reviendrais plus loin)
  • Il faut enlever les boues et installer un séparateur de boues sur le retour d’eau. A la place du séparateur de boues, vous pouvez installer un filtre spécial genre Fernox TF1 Compact (150 Euros) ou Sentinel Eliminator (120 Euros) (Je n’ai pas testé ces filtres).
  • Il faut enlever tout l’air qui circule dans l’installation avec un séparateur d’air. Un simple purgeur d’air est nettement moins efficace et presque aussi cher. Ces séparateurs de micro-bulles sont abusivement appelés ‘dégazeurs’ par certains constructeurs (Thermador). Il n’y a jamais de véritable dégazeur (appareil en dépression) sur une installation de chauffage domestique.
  • Il ne faut pas oublier les raccords diélectriques sur un ballon d’ECS électrique (eau-chaude sanitaire). Mettez ces raccords sur votre schéma.

Le tuyau de vidange doit être équipé d’un bouchon pour éviter les remontées d’odeurs. Un siphon ne sert à rien car l’eau va s’évaporer avec le temps.

Ces accessoires coûtent cher. J’ai été opportuniste et j’ai acheté le séparateur de boues sur ebay (ventes de faillites) et la bouteille d’injection sur un déstockage.
Pour une chaudière murale, il est plus simple d’avoir le séparateur de boues et le séparateur d’air sur les tuyaux verticaux, mais c’est beaucoup plus cher, alors il faut se débrouiller pour les installer sur une branche horizontale. Mon montage en branches horizontales, bien qu’un peu plus complexe a l’avantage de donner de la souplesse au raccordement sur la chaudière.

Le traitement des condensats

Les chaudières actuelles travaillant à basse température produisent beaucoup de condensats qui sont très acides et qu’il est obligatoire de traiter avec un neutraliseur avant rejet à l’égout. On trouve en France essentiellement deux fournisseurs pour ce matériel: Polar et Sentinel. Le système polar est transparent, donc on voit mieux la dégradation du média filtrant, mais il est plus cher.

Faire simple, seulement deux tailles de tubes

En France, il existe (pour le particulier) 7 tailles de tubes en cuivre, 10, 12, 14, 16, 18, 20, 22. C’est du grand n’importe quoi et cela fait une grande quantité de type de raccords, té et coudes. J’ai choisi de faire comme les anglo-saxons, chez qui il y a seulement deux tailles (15 et 22), et j’ai standardisé deux tailles (pour toute la plomberie, pas seulement le chauffage), tube de 16 et raccord 1/2” (15/21) et tube de 22 et raccords 3/4”(20/27). Compte tenu de la diminution du nombre de raccords et de la simplification, je ne suis pas certain que ça me coute plus cher.
J’ai fait une valisette pour les raccords 1/2” et tubes de 16 et une autre valisette pour les autres tailles (il n’y a pas que le 3/4”, les flexibles de robinets sont plus petits que 1/2”, les manomètres aussi).
Attention quand vous achetez du matériel sur Internet, il n’est souvent prévu que pour les tailles de 15 et 22 (Royaume-uni), et ça ne marche pas avec du tube de 16, par exemple (cintrage).

La régulation du chauffage.

Traditionnellement, le fonctionnement d’une chaudière est ajusté par un thermostat installé dans la pièce principale de la maison, qui est en principe la plus chaude. Ce thermostat peut être programmable. La chaudière ajuste aussi ses paramètres en fonction de la chute de température qu’elle observe sur le réseau et éventuellement d’une mesure de la température extérieure. Dans le mode fonctionnement le plus courant, le thermostat commande le fonctionnement en tout ou rien du circulateur et le brûleur de la chaudière se met en route quand la température d’eau est trop basse. L’ajustement au cours de la saison se fait sur cette température de chaudière. Si vous avez un capteur de température extérieur, ce sera lui qui module la température de circulation. Actuellement, on trouve dans certaines chaudières des circulateurs à débit variable et des brûleurs à puissance variable.
La température des autres pièces est soit réglée manuellement par des robinets soit régulée localement par des vannes thermostatiques, qui adaptent le débit local en fonction de la température de la pièce. Ces vannes thermostatiques peuvent éventuellement être équipées d’un programmateur.
Il ne doit pas y avoir d’ajustement automatique de débit dans la pièce principale pour que la régulation de la chaudière fonctionne correctement, car la chaudière s’ajuste justement sur la température de cette pièce. Je n’ai donc pas monté de robinet sur les radiateurs de la pièce principale.
Sur ma chaudière (Vitodens 100W), lorsqu’une sonde extérieure est raccordée (a installer au nord), la température du réseau est programmée automatiquement en fonction de la température extérieure. On ajuste la température de ce réseau en définissant une température intérieure fictive (augmenter cette température intérieure augmente la température de réseau). Ceci permet éventuellement de se passer de thermostat si on n’a pas besoin de réduire la température à certaines périodes. Débrancher la sonde extérieure fait que c’est à l’utilisateur d’ajuster la température du réseau (sans aucun reparamétrage, la chaudière détecte la sonde).

L’Ajustement des débits

Afin d’ajuster les débits d’eau dans les diverses branches d’une installation, on prévoit en sortie des radiateurs des coudes/tés de réglage qui créent un étranglement local. Etrangler les débits des branches courtes permet de garantir un débit minimum pour une branche plus longue ou ayant un radiateur moins dimensionné. C’est l’équilibrage des débits, qui n’est pas facile à réaliser. Si votre installation est compacte et si votre chaudière n’est pas trop excentrée, vous n’aurez pas forcément besoin de passer par cette étape. Les coudes et tés de réglages sont en principe livrés ‘grand ouverts’. Ils peuvent aussi servir a l’isolement d’un radiateur au cas ou on aurait à le déposer. En principe, les radiateurs qui ne sont pas situés dans la pièce principale sont équipés de robinets thermostatiques et le réglage de ceux-ci est un moyen de jouer sur l’équilibrage. Si une branche est longue, il est sage de prévoir un tuyau de plus grand diamètre pour avoir une certaine forme d’équilibrage ‘par construction’.
En général, les tuyaux de distribution (desservant un groupe de radiateurs) sont prévus en diamètre 22 et les lignes d’alimentation individuelles des radiateurs en diamètre 16. J’ai utilisé uniquement des coudes a grand rayon sur les tubes en 22.
Je n’ai pas procédé a un ajustement de toute l’installation mais j’ai réglé deux radiateurs particuliers (celui de l’entrée et celui de la cuisine).

Les purgeurs

Tous les radiateurs et les points hauts doivent être équipés de purgeurs d’air. Les purgeurs sont manuels (généralement actionnés avec un clé carrée) ou automatiques.
J’ai choisi d’installer des purgeurs automatiques, ce qui simplifie la mise en service saisonnière de l’installation et favorise un bon fonctionnement. L’absence d’air dans le réseau est aussi un facteur qui limite la corrosion. Sur les radiateurs, il faut installer des ‘mini-purgeurs’, très largement suffisants et de moindre coût et encombrement. Faites attention à ce que les bouchons de sorties de purgeurs soient bien ouverts si vous voulez que ceux-ci fonctionnent. Ces bouchons doivent être éloignés des ‘petites mains’ mais on doit impérativement les laisser car ils servent de sécurité de fermeture s’il y a un problème de fonctionnement. Les purgeurs automatiques rendent aussi la purge de l’installation très facile, cependant le coût du traitement d’eau à chaque remplissage (environ 40 euros) fait que la vidange est à réserver à l’entretien (fuite d’un composant nécessitant le démontage). Il y a moins de corrosion dans un réseau laissé en eau que dans un réseau vide donc si vous prévoyez des arrêts prolongés en hiver il faut ajouter de l’antigel à votre eau (qui ne gêne pas pour le chauffage, mais est un produit fortement polluant). Une bouteille d’injection est dans ce cas indispensable.

La protection de la pompe de circulation

Si le débit de la pompe de circulation est nul ou très faible, la pompe va se détruire par surchauffe et cavitation.
Aussi, il est souvent installé une soupape différentielle qui s’ouvre en cas de surpression.
J’ai choisi de ne pas en installer car je n’ai pas mis de robinet sur les deux radiateurs de la pièce principale et la circulation ne peut donc jamais être interrompue. Cependant, sur ces radiateurs, j’ai installé un coude de réglage à l’entrée en plus de celui de sortie pour pouvoir isoler et remplacer un des radiateurs en cas de fuite.

Le clapet anti-thermosiphon

Comme on l’a vu plus haut, c’est notamment en ajustant le débit de circulation que la chaudière régule son fonctionnement. Cependant, même quand la pompe est arrêtée, il y a une circulation naturelle car l’eau chaude étant dilatée donc plus légère, elle monte et fait redescendre l’eau froide. C’est ce qu’on appelle un thermosiphon et les très anciennes installations de chauffage central fonctionnaient uniquement comme cela, sans aucune pompe mais avec des tuyaux de très forte section. Ce thermosiphon perturbant la régulation, on monte parfois un clapet qui empêche cette circulation naturelle. Si vous avez plusieurs étages, ceci peut être souhaitable. Je n’en ai pas installé.

La boucle de recirculation d’ECS

Pour avoir l’eau chaude plus rapidement, j’ai décidé de faire une boucle de recirculation d’eau chaude, c’est à dire que l’eau chaude circule en continu dans une boucle et les points de puisage prèlévent sur cette boucle avec une distance minimale entre le robinet et la boucle. C’est plus de travail et de tuyauterie, mais c’est un petit luxe bien agréable. Par contre, c’est un peu compliqué pour la mise en place des tuyaux, car tout votre réseau d’eau chaude doit être en série et la mise en place des vannes d’isolation doit se faire en dehors de la boucle de circulation, donc au plus près des points de puisage.
Un chauffagiste m’avait indiqué qu’une pompe d’ECS coutait près de 400 Euros. Heureusement, on trouve désormais des petites pompes adaptées à une installation domestique. Celle que J’ai installé est la pompe ‘Wilo star Z nova’ à 125 Euros chez Anjou-connectique. Elle est identique à la Salmson ‘Zen ô home’ que l’on trouve partout, mais la Wilo est vendue beaucoup moins cher.
J’ai aussi monté un régulateur de température en sortie de ballon, ce qui permet au ballon d’être suffisament chaud pour éviter les problèmes sanitaires (~65°C), et au circuit d’eau chaude d’être à une température non dangereuse (50°C), ce qui peut être important s’il y a des personnes fragiles chez vous. La difficulté était de faire fonctionner le régulateur avec une boucle car un régulateur ne peut fonctionner que s’il y a un mélange d’eau froide, difficile sans puisage. Comme Je ne trouvais pas de solution, J’ai demandé de l’aide sur un forum et j’ai installé le retour comme recommandé. Merci à tous ceux qui m’ont répondu. Le principe est que le retour de la boucle est séparé en deux flux, l’un qui retourne directement vers le ballon, l’autre vers le circuit d’eau froide en amont du régulateur (voir le schéma), de façon à permettre au régulateur de mélanger l’eau de retour (qui s’est un peu refroidie) avec l’eau chaude. Des robinets de réglage de radiateur permettent d’ajuster les flux, en principe 1/4 vers le ballon et 3/4 vers l’eau froide, mais Je n’ai pas encore testé. C’est à mon sens le seul schéma qui peut fonctionner avec un mitigeur, aussi il est surprenant que Je ne l’ai jamais vu ailleurs.

Attention, les pompes n’aiment pas le calcaire et celle-ci est prévue pour un maximum de 20 dH, soit 36 degrés Français. Mon maximum est un peu au-dessus de cette valeur, donc on verra à l’usage. Il serait judicieux que les vendeurs s’adaptent aux unités Françaises pour la dureté (la dureté de l’eau est sa quantité de calcaire)! C’est en principe obligatoire, mais jamais respecté.
Degrés Français noté ‘°f’ ou ‘°fH’. Degrés allemands notés ‘°dH’. Voir un convertisseur

  • 10°f = 5.6 °dH - eau douce
  • 20°f = 11.2 °dH - eau plutôt dure
  • 30°f = 16.8 °dH - eau plutôt dure
  • 40°f = 22.4 °dH - eau dure
  • 50°f = 28 °dH - eau très dure

L’injection des produits dans le réseau

Pour une installation domestique contenant moins de 100l, on injecte suivant les marques (Sentinel X100, Fernox F1, Polar C-clean) 290ml à 1l de produit. Attention a votre source pour ces produits, il semble qu’il existe des contrefaçons, ce qui n’est pas surprenant au vu du prix (les marges doivent être considérables).
il y a plusieurs possibilités d’injection:

  • Avec une pompe. Certains revendeurs vendent un genre de pressurisateur de jardin (avec de meilleurs joints) pour une petite fortune.
  • Avec la bombe dans laquelle est fournie le produit et un flexible ad-hoc (POLAR ou FERNOX)
  • Dans un point haut avec un entonnoir, en ayant d’abord dépressurisé le réseau. C’est un peu limite et attention à ne rien renverser.
  • Avec un pot (ou bouteille) d’injection alimenté par le réseau d’eau. Il faut vider partiellement le circuit pour pouvoir injecter le produit.
  • Avec un pot d’injection en dérivation sur le réseau. Là, il n’y a pas de problème de pression ni de nécessité de vider le circuit, mais si on coupe accidentellement la circulation, on risque de détruire la pompe de circulation (si elle n’a pas de soupape différentielle de protection).

Qu’y a t’il dans ces produits anti-corrosion? C-clean contient du molybdate de sodium, Sentinel X100 du molybdate de sodium et du nitrate de sodium. La composition du Fernox F1 dépend des pays (!), en France du Molybdate de sodium, du Benzotriazole et du 2,2’-iminodiethanol. Il y a d’autres produits basés sur des amines et des polymères. (On trouve les compositions dans les MSDS)

Le pot d’injection

Le plus petit pot d’injection que l’on trouve sur le marché, de marque Thermador, fait 12l et coûte 200 euros avec les tés. C’est un volume démesuré pour une installation domestique (on injecte pas plus d’1l de produit).
J’ai acheté ma bouteille à l’occasion d’un déstockage, mais sinon je crois que j’aurais bricolé autre chose:

  • Soit avec un corps de filtre vide, en installant un tuyau au milieu pour avoir une bonne circulation et que l’eau ‘pousse’ le produit correctement.
  • Soit en fabricant une petite bouteille avec des bobines en acier et des raccords en fonte. 600mm de tuyau de 2”(50/60) contiennent 1,3l. On peut fabriquer cette bouteille sans autre outil que des clefs avec des bobines acier déjà filetées (200 ou 300mm de long) et une collection de raccord fonte pour environ 60 Euros avec les tés. L’aspect sera sans doute un peu ‘bricolé’ mais ça sera indestructible et beaucoup moins cher que la bouteille Thermador.

L’installation doit préférer une injection en poussant vers le bas plutôt que vers le haut car les produits de traitement sont beaucoup plus denses que l’eau (densité 1.2).
Note: votre réseau ne doit pas être plein pour pouvoir ‘pousser’ le contenu de votre pot d’injection.
Voir un film youtube sur son usage.

La mise en service

Le nettoyage

Le nettoyage d’un circuit neuf est indispensable.
J’ai utilisé du Sentinel X300 comme produit de nettoyage et fait un montage provisoire (avec des tubes PE) pour utiliser ma pompe de bouclage ECS pour faire circuler l’eau dans le circuit. La durée minimum du nettoyage est indiquée dans la documentation du produit. Une circulation est impérative. Je pense que c’est le seul style de produit que vous pouvez acheter chez Brico-dépôt, vu qu’il n’y a rien de sophistiqué. Si vous n’avez rien sous la main, mettez de la lessive.
Rappel: Vous pouvez toujours savoir ce qu’il y a dans les produits chimiques en consultant les MSDS - dont la publication est obligatoire - (mais vous n’avez pas les proportions).

L’épreuve

Après avoir rempli d’eau, J’ai gonflé avec une pompe à vélo à 7.5 bar, mais s’il reste des poches d’air dans votre installation, il va falloir pomper comme un Shadock. C’est là que vous verrez si vous avez bien mis vos purgeurs aux bons endroits. En principe une épreuve à l’air n’est pas autorisée, mais vu le volume d’une installation domestique et vu que le circuit est en majorité rempli d’eau, le risque est très faible.
On doit éprouver la tuyauterie et les radiateurs sans la chaudière.
Vérifier la pression admissible pour les radiateurs (en général 10 bar mais ça peut être moins).
Ne pas oublier de fermer les purgeurs automatiques pour l’épreuve (et de les réouvrir ensuite !).

Le produit anti-corrosion

J’ai injecté du Fernox protector F1, la poste ayant explosé la bouteille de Sentinel X100 ou celle de X300 que j’avais commandé (bon courage a eux pour le nettoyage). L’avantage du Fernox c’est que la bouteille fait 1/2 litre là ou il faut 1 litre de Sentinel X100, donc le port est moins cher (et peut-être moins risqué…). Il existe aussi une version concentrée en bouteille de 290 ml et une bombe d’injection de 245ml (si vous n’avez pas de bouteille d’injection).

Les Fournisseurs

Voir Les achats sur Internet, Je déconseille vivement de se fournir en GSB, car il y a beaucoup de matériel de très mauvaise qualité.

  • Anjou-connectique pour les raccords cuivre et PVC et les accessoires. Prix intéressants et matériel de qualité.
  • Bricozor pour certains éléments de quincaillerie introuvable chez Anjou connectique, les raccords fonte, les radiateurs et la robinetterie de radiateur (Giacomini).
  • Quelques éléments chez Outiz, mais le choix est plus limité.

Mon matériel

  • Chaudière à gaz: Viessmann Vitodens 100-W - nouveau modèle a écran tactile - le lien est sur l’ancien modèle, Je n’ai pas trouvé la documentation à jour. Elle est équipée d’une soupape de sureté incorporée, d’un vase d’expansion, de robinets d’isolement sur le départ et l’arrivée du chauffage ainsi que sur l’arrivée de gaz. Brûleur et pompe de circulation modulants.
  • Ballon d’eau chaude (connecté à la chaudière) ELM Leblanc BAL151 - note: schéma Internet erroné… - lire attentivement la notice livrée. Pas de documentation détaillée sur Internet.
  • Thermostat programmable: Hager EK530 (Outiz) - Acheté parce que j’ai trouvé le manuel sur Internet -
  • Pas de ballon électrique (c’est une réserve)
  • Séparateur de boues: Flamco Clean(opportunité eBay)
  • Séparateur d’air (dégazeur): Caleffi discal 551 3/4” (Anjou connectique)
  • Neutraliseur de condensats: Sentinel condensafe + (Outiz)
  • Pompe bouclage ECS: Wilo Star Z nova (Anjou connectique)
  • Purgeurs automatiques: Giacomini R88/1 et Thermador (Bricozor)
  • Robinets thermostatiques: Giacomini R470+R431TG/R435TG, bague pour tube cuivre R178 (Bricozor)
  • Tés/coudes de réglage: COMAP SAR3429 + bague 834 et Giacomini R31TG/R29TG + bague R178 (Bricozor)
  • Clapets anti-pollution: Socla (Anjou connectique)
  • Clapets a battant 1/2” (boucle ECS): Sferaco (Outiz ou Bricozor)
  • Groupe de sécurité: SFR vertical (livré avec le ballon)
  • Robinets 1/4 tour: Sferaco, EZ-Fitt, IBP Bänninger(déconseillé)
  • Bouteille d’injection: Thermador 12l (opportunité eBay)
  • Filtre+polyphosphate (sans by-pass): POLAR FD34C (Bricozor)
  • Vase d’expansion sanitaire: WATTS 12l (Anjou connectique)
  • Radiateurs: Quinn modèles Slieve vertical et Quattro (Bricozor)
  • Produit de nettoyage: Sentinel X300 (composition:phosphates et base organique) (Amazon ou Outiz).
  • Produit anti-corrosion: Fernox Protector F1 (Amazon). Attention, les prix sont spéculatifs et il y a des contrefaçons, donc évitez ebay et les boutiques inconnues.

Le schéma

Fichier source du schéma (format dxf) Attach:Schema_Chauffage.dxf

L’arrivée de gaz

En France, le gaz naturel (gaz de ville) est détendu à 20mbar avant d’être distribué pour un usage domestique
(le gaz en bouteille est détendu à 28mbar pour le butane et 37 mbar pour le propane).
Nota important: Les caractéristiques du gaz de ville et les pressions d’utilisation ne sont pas les mêmes dans tous les pays européens et vous ne pouvez pas transférer les matériels d’un pays à l’autre, donc attention pour les achats sur Internet.

Vous pouvez (devez!) vérifier le diamètre de l’alimentation en gaz -même si c’est un professionnel qui réalise- . Par exemple sur ce site ou avec cette feuille de calcul (Excel, mais elle fonctionne sur Libre Office) Banides(AVANT l’installation…).

L’alimentation se calcule entre le détendeur et l’utilisation (Le détendeur est généralement juste avant votre compteur).
Pour le premier site, vous devez ajouter une surlongueur pour tenir compte des coudes, sur le deuxième site la fiche excel ajoute forfaitairement 20% à la longueur (à augmenter si vous avez beaucoup de coudes). La puissance à considérer est la somme des puissances des deux premiers équipements alimentés plus la moitié de la puissance des autres équipements (une gazinière prend de 7 à 10kW).
La perte de charge admise (5%, soit 1 mbar) vous donne une bonne marge, mais c’est une règle de conception. Le diamètre utilisé dans les calculs est le diamètre intérieur. Il existe aussi une autre règle à respecter pour un bon fonctionnement, qui définit un volume minimum de la canalisation entre le détendeur et l’utilisation. Cette règle est dite du 1/1000eme est portée au 1/500eme pour une pression inférieure à 50mbar, ce qui est le cas dans les installations domestiques. Le volume de la tuyauterie doit être de 1/500 du débit horaire (ex: pour un débit de 4 m3/h −32.5 kW-, le volume de la tuyauterie doit être de 4/500 = 0.008 m3, soit 8l: 15m de tuyau cuivre 26/28). Ceci peut conduire à augmenter le diamètre même si la perte de charge est acceptable. Le premier site listé effectue cette vérification.

Vérifiez le soin apporté à la réalisation (ébavurage des tuyaux notamment). Si le diamètre est limite, préférer les coudes a grand rayon aux coudes ordinaires et n’oubliez pas qu’un changement de niveau avec deux coudes à 45° aura la moitié de la perte de charge par rapport a deux coudes a 90°.
En France, vous avez le droit de réaliser l’alimentation en gaz vous-même, mais vous devez obligatoirement obtenir un certificat de conformité délivré par un professionnel certifié. C’est donc rarement fait par des bricoleurs, même très expérimentés.

En France, un tuyau de gaz enterré doit l’être à au moins 50cm de profondeur, dans du sable, recouvert par 20cm de sable, avec un grillage avertisseur jaune (pour signaler à celui qui creuse la présence du tuyau) au dessus de ces 20cm. Le sable doit être damé (J’ai damé avec un chevron d’environ 1.5m, c’est la bonne longueur et le bon poids, on l’utilise aussi pour répartir le sable).

Liens

(c) Pierre ROUZEAU
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Page mise à jour le 29/07/2019 13:18